Atelier 16 - Les projets collectifs de territoire à l’heure de la révolution numérique et écologique : dépasser les écueils des smart cities et du tout technologique

Présentation

A l’heure de l’extension de la main mise du numérique sur nos existences (réseaux sociaux, outils connectés, infos en continu, IA), il apparaît fondamental d’apporter une critique à la surenchère technologique afin de la redéfinir en tant qu’outil au service des habitants et de la société. Ceci n’est-il pas le point de départ permettant de libérer l’espace démocratique nécessaire à l’expression de projets collectifs de territoires ?
Cet atelier se propose d’inviter une universitaire qui exposera les limites des espérances que nous plaçons dans la technologie. Et dans un deuxième temps d‘expérimenter des outils et méthodes collaboratives permettant d’associer les services, les élus, les habitants, les associations, les entreprises dans la construction de la ville durable.

Métiers territoriaux plus particulièrement concernés

DST, DGA, responsable service urbanisme, chargé de mission transition numérique et développement durable, DSI, chargé d’opérations, responsable patrimoine

Objectifs de l'atelier

L’objectif est d’établir un contraste entre une analyse de l’état actuel de nos sociétés emprisonnées dans une surenchère technologique et les solutions d’émancipation que proposent les projets collectifs associant habitants, services, élus, entreprises.

Contenu

Si les nouvelles technologies urbaines présentent le risque d’une automatisation de la gestion urbaine et d’une standardisation des formes architecturales et des modes de vies urbains, elles ouvrent aussi de nombreuses potentialités pour la constitution d’une nouvelle intelligence urbaine et collective du numérique, fondée sur la contribution active des habitants et sur des milieux urbains susceptibles de développer leurs capacités.

Les démarches de City Information Modeling/Management et les technologies de Building Information Modeling/Management, permettent une représentation numérique partagée d’un objet bâti ou d’un espace urbain afin de faciliter la mise en relation des différents acteurs dans les processus de conception, de construction, de maintenance ou d’exploitation. En ce sens, elles sont porteuses de potentialités contributives, qui demandent à être développées, afin de permettre la constitution d’habitats et de milieux urbains contributifs, c’est-à-dire fondées sur la participation active des habitants à la production de l’espace urbain, et sur le développement de leurs savoirs (savoir-faire techniques, savoir-vivre citadins et savoirs théoriques – scientifiques, juridiques, politiques, architecturaux, urbanistiques etc.).

Pour les professionnels (urbanistes, architectes, ingénieurs, maîtres d’ouvrage, consultants informatique, entreprises), ces outils permettront d’inventer les nouveaux métiers et les nouveaux savoirs à l’horizon de ces transformations technologiques, d’imaginer de nouvelles manières de travailler ensemble, et d’instaurer de nouveaux modèles économiques pour lutter contre les risques de l’automatisation et de la disruption.

Les habitants qui avaient été réduits au statut d’usagers et de consommateurs de services deviendraient ainsi chercheurs et prescripteurs, capables de délibérer, de débattre et de discuter avec les acteurs industriels et les responsables politiques, pour proposer des dispositifs technologiques et des organisations sociales favorisant un développement urbain soutenable, habitable et désirable.

Animation

Martin DIZIERE, animateur, GT DST AITF
Philippe VAILLANT, animateur, GT DST AITF
Camille-Fleur BERNARD, co-animatrice de l'atelier

Interventions

Anne ALOMBERT, enseignante-chercheuse en philosophie à l'Université Paris 8, membre du CNNum
Emilien CRISTIA

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